On ne peut stopper l’offensive contre l’école sans affronter Macron
La CA académique su SNES de Lyon s’est tenue le 12 juin. La discussion a abordé le bilan de la mobilisation contre la loi Macron sur les retraites, la question des salaires et la nouvelle offensive du gouvernement contre le statut et l’école.
Ci-dessous la synthèse des interventions Émancipation et les motions défendues.
Mobilisation sur les retraites : quel bilan ?
Les éléments de bilan de la mobilisation contre la réforme des retraites ne peuvent laisser dans l’ombre les questions essentielles.
Or, la direction académique Unité & Action a indiqué qu’il faut « se féliciter d’avoir réussi à entrainer massivement l’opinion publique dans l’opposition à la réforme » et qu’il faut « désormais, malgré la déception de l’échec et la fatigue des militants, se servir du regain d’audience des syndicats dans la population pour mener d’autres combats sans pour autant enterrer la question des retraites ». Les questions du « pacte » [1], des pressions hiérarchiques, des examens, des « AESH », des salaires … ont été abordées par la direction sans la moindre explication sur « l’échec » de la mobilisation pour le retrait de la loi sur les retraites.
On doit pourtant constater que cette mobilisation massive s’est appuyée sur l’unité réalisée sur une revendication claire : l’exigence du « retrait » pur et simple du projet Macron. Le pouvoir a utilisé tous les outils de la constitution antidémocratique - réactionnaire - de la Ve République qui donne des pouvoirs exorbitants au président-monarque.
Or, c’est justement Macron lui-même - et ce régime antidémocratique » - qui ont été ouvertement dénoncés, ciblés par les manifestants. La direction de l’intersyndicale a refusé de centraliser la mobilisation contre Macron, sur l’objectif de lui infliger une défaite politique. Les militants d’Émancipation 69 sont intervenus à plusieurs reprises dans les instances syndicales pour proposer qu’un appel soit lancé en ce sens, afin d’organiser une manifestation unitaire, nationale contre le pouvoir. La direction U&A (ainsi que l’EE) ont refusé cette proposition.
Macron et son gouvernement ont été largement délégitimé dans la rue par les millions de travailleurs qui se sont mobilisés. Or, aujourd’hui, la direction du syndicat (celle de la FSU et l’intersyndicale) se soumettent à nouveau aux multiple « concertations » qui sont toutes convoquées sur la base des plans du gouvernement. C’est ce qui permet maintenant à Macron de poursuivre la mise en œuvre de son programme d’attaque de tous nos acquis.
Dessin : Alex Jordan – Formes de luttes
La première leçon à tirer, c’est qu’on ne peut combattre ces nouvelles attaques sans mettre ouvertement en cause Macron, sans rompre avec le « dialogue social », avec les concertations qui toutes ont pour but de mettre en œuvre les plans de Macron.
1 : - Le "pacte" outil de la refondation de l’école
2- Scolarisation des élèves en situation de handicap