Le SNU, une pièce d’un puzzle : le "parcours innovant de défense"

Le schéma ci-dessous montre que le SNU n’est pas conçu comme un élément isolé. Il s’agit d’organiser un lien entre le système éducatif et l’armée non pas de façon ponctuelle, mais tout au long de l’adolescence :

Extrait et infographie  : Plan « Ambition-jeunesse  »

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En ce sens, le SNU s’article avec d’autres dispositifs, par exemple :

  • les "cadets de la défense" : depuis 2008 il existe un dispositif qui s’adresse aux élèves de collège et aussi de lycée. Il s’agit cette fois d’accueillir dans le cadre d’un partenariat, des élèves de 14 à 16 ans dans une unité militaire située à proximité d’un établissement (hors temps scolaire) : le dispositif s’étend sur plusieurs jours.
  • les "Classes de défense et de sécurité globale" crées en 2005. Il s’agit pour l’essentiel de partenariats subventionnés (ou non) entre une classe et une entité de l’armée ou un acteur de sécurité (police, pompiers, sécurité civile, douanes). Elles prévoient "des temps de rencontre et d’échanges avec des militaires menés tout au long de l’année", militaires qui "incarnent l’engagement et les valeurs citoyennes" (sic). Leur objectif est de "transmettre aux jeunes les repères, les savoirs et les valeurs dont ils ont besoin pour construire leur capacité d’engagement et de résilience". Il s’agit de "resserrer les liens armée-jeunesse".

Pacte enseignant, militarisation et destruction des garanties statutaires

Le "pacte enseignant" est refusé par une large intersyndicale, et rejeté massivement par les personnels. Et pour cause : loin d’une hausse générale des salaires… il entend mettre en place des hiérarchies intermédiaires, annualiser le temps de service, porter atteinte à la liberté pédagogique, alourdir le temps de travail. Bref, attaquer les statuts des personnels.

Il s’articule aussi avec le SNU : les personnels qui encadreront une "classe engagement" (SNU) ou une "classe défense", ou qui auront été nommé.es comme "référent.es SNU" seront rémunérés pour ces tâches par le "pacte". Autrement dit : signer le "pacte" ce n’est pas participer à un projet pédagogique, c’est d’abord se retrouver en position d’exécutant.e des orientations politiques du gouvernement.

Avec le "pacte enseignant", il s’agit pour le gouvernement de faire en sorte que les personnels contribuent à mettre en cause eux/elles-mêmes leurs conditions de travail et leurs garanties statutaires, voire se transforment en agents de la militarisation de l’école et de la société. Il n’est pas étonnant que les personnels le refusent !

NB : La circulaire de rentrée 2023, fixe entre autres l’objectif de "promouvoir la culture de l’engagement des élèves". "En complément des enseignements, la nouvelle démarche de labellisation des « Classes et Lycées engagés » viendra valoriser et accélérer la dynamique en faveur de l’engagement, notamment dans le cadre des séjours de cohésion du Service national universel (SNU)".
https://www.education.gouv.fr/bo/2023/Hebdo27/MENE2318816C

Page 1 du 4 pages du Collectif Non au SNU (avec le document PDF)
Non au Service National Universel (SNU) - Non à la militarisation de l’éducation

Page 2 du 4 pages : Rentrée 2023 : avec les "classes engagement",
une accélération de la mise en place du SNU

Page 4 du 4 pages : Texte de référence du Collectif "non au SNU"
Le service national universel que le gouvernement veut rendre obligatoire pour les jeunes de 16 ans