Solidarité avec les travailleurs, les syndicats et la résistance populaire en Ukraine

Le congrès de la FSU du Rhône, préparatoire au 11e congrès national de la FSU s’est tenu du 17 au 18 décembre 2024 à Lyon

Ci-dessous la motion Émancipation défendue en solidarité avec la résistance populaire en Ukraine face à la guerre d’invasion de Poutine

Solidarité avec les travailleurs, les syndicats et la résistance populaire en Ukraine

Cela fait bientôt trois ans que le peuple ukrainien, avec d’immenses souffrances, résiste à la guerre d’agression frontale engagée par Poutine en février 2022, offensive faisant suite à une guerre de moindre intensité qu’il menait depuis 2014 à l’est de l’Ukraine et en Crimée.

Le crime du peuple ukrainien ? Avoir chassé par la mobilisation un dictateur inféodé au régime de Moscou et qui avait fait tirer sur les manifestants à Maïdan.

L’objectif de Poutine ? Rétablir à Kiev un régime à sa botte imposer sa domination politique, celle d’un régime dictatorial sur tout le territoire de l’Ukraine.

En février 2022, la résistance populaire a mis en échec, aux portes de Kiev, l’offensive de l’armée de Poutine. Mais depuis, c’est une impitoyable guerre d’usure qui est menée contre l’Ukraine, les généraux russes sacrifiant leurs propres soldats par dizaines de milliers.

Pour tenir tête à cette guerre d’usure qui vise notamment les infrastructures énergétiques ukrainiennes, l’Ukraine a besoin de systèmes de défense, d’aide financière. Mais cette aide n’est apportée que de manière très limitée par les puissances européennes (dont la France) et par les États-Unis : à peine de quoi résister. Et cette aide limitée est conditionnée aux exigences de l’Union européenne et de la Banque mondiale (poussant à privatiser, à fermer services hospitaliers et universités, à remettre en cause le Code du travail). Et de plus, les mesures d’embargo sont aisément contournées par la Russie, avec la complicité des puissances occidentales dont la France.

Dans cette situation, les organisations syndicales, traditionnelles ou nouvelles (syndicat étudiant, syndicat d’infirmières...), se battent sur deux fronts : elles aident leurs collègues engagés sur les lignes de combat et résistent à la politique néo libérale du gouvernement Zelenski. Pour ce double combat, elles réclament plus d’aide de la part du mouvement ouvrier international. Cette solidarité est effective, même si elle reste limitée.

Mais le peuple ukrainien a aussi besoin de solidarité politique, d’autant plus qu’aux États-Unis, Donald Trump s’apprête, en coupant tout appui à l’Ukraine, à imposer un « cessez-le-feu » qui entérinera les conquêtes territoriales de l’armée russe et passera aux pertes et profits les centaines de milliers de victimes et les destructions massives de villes, villages, et infrastructures.

Une première condition pour une paix véritable et durable, c’est :

- le rétablissement de l’Ukraine dans ses frontières internationalement reconnues,

- le retour des enfants ukrainiens volés,

- la libération des prisonniers,

- des poursuites contre les responsables de crimes de guerre, la reconstruction de l’Ukraine aux frais des oligarques russes.

Ce sont ces exigences que nous devons faire entendre.

Si cette motion n’a pu être adoptée par le congrès (Pour : 14 ; Contre : 20 ; Abstentions : 13 ; Ne participe pas au vote : 3) nous en faisons connaître l’existence, d’autant qu’une partie significative du congrès l’a soutenue. Et à l’heure où, en France notamment, les interventions du Président à propos de l’Ukraine ne peuvent qu’inquiéter*, l’action pour que se renforce la solidarité de classe avec les travailleurs, les syndicats et la résistance populaire en Ukraine doit se poursuivre et se renforcer.

  • Extraits du discours de E Macron devant les ambassadeurs, le 8 janvier 2025 : "Les Ukrainiens ont à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales et eux seuls peuvent les conduire".

Des "discussions réalistes"  ? C’est pour le moins ambigu, d’autant qu’après avoir poursuivi la vente d’armes à la Russie en dépit de l’embargo décidé en 2014, Macron se garde bien de prendre des mesures pour interdire l’actuel contournement de l’embargo par les entreprises françaises (vente de composants utilisés sur les armements russes ; méthaniers réparés dans le port de Brest...)
Sources : sites Disclose et Observatoire des armements


>>>>>A LIRE D’AUTRES INTERVENTIONS AU CONGRES FSU 69 :

  • L’intervention générale au nom d’Émancipation faite au congrès FSU 69, le 17 décembre 2024  :

Construire l’unité syndicale contre Macron et son nouveau gouvernement

  • La motion "action" Émancipation  :

Face au gouvernement Macron-Bayrou : Poursuivre la mobilisation contre un budget Macron-Barnier bis et pour la satisfaction des revendications !