Solidarité avec le peuple Kanak. Soutien du droit à l’indépendance de la Nouvelle Calédonie-Kanaky
Le congrès de la FSU du Rhône, préparatoire au 11e congrès national de la FSU s’est tenu du 17 au 18 décembre 2024 à Lyon
Ci-dessous la position défendue par Émancipation en solidarité avec les revendications du peuple Kanak.
Le peuple Kanak a toujours lutté conte la colonisation et la domination française sur son territoire**
C’est acharnement de Macron a modifier la composition du corps électoral* pour les élections provinciales qui est responsable de la révolte du printemps dernier.
Après avoir été contraint de retirer la loi constitutionnelle qu’il avait fait adopté en 2024, il a maintenant envoyé une mission en Nouvelle Calédonie-Kanaky en vue d’une "concertation" pour, notamment, faire accepter cette modification de la loi électorale. Cela alors que les Kanaks subissent une terrible répression et sont soumis à un dispositif policier et militaire.
La solidarité du mouvement ouvrier avec la population kanake et son droit à l’indépendance doit être totale. Pour l’USTKE (l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et des Exploités) "Tout est négociable, sauf l’indépendance" ; "cela implique notamment l’abandon du dégel électoral"
La FSU doit apporter tout son soutien au "droit à l’indépendance".
- Le corps électoral est gelé à l’année 1998. Or, depuis, le gouvernement français a continué à favoriser l’installation en Nouvelle Calédonie Kanaky d’Européens. Cela dans la plus pure tradition de la colonie de peuplement afin que la population autochtone soit minoritaire sur l’archipel.
Amendement Émancipation Nouvelle Calédonie-Kanaky
La FSU s’oppose à la déportation en France des prisonniers politiques Kanaks.
Elle exige la libération immédiate de tous les prisonniers politiques.
Conformément à la revendication des Kanaks contre laquelle le gouvernement Macron a voulu modifier la loi, la FSU soutien la revendication de maintien de la définition du corps électoral actée dans les accords de Nouméa.
Elle soutient le droit à l’indépendance de la Nouvelle Calédonie-Kanaky.
- * Quelques rappels historiques :
L’anglais James Cook s’approprie la découverte de l’archipel en 1774, et la France prend officiellement possession du pays le 24 septembre 1823, Napoléon III cherchant à renforcer l’influence française dans la Pacifique (accaparement des terres, expulsions, massacres déplacement, cantonnement de al population s’enchainent alors). Napoléon III y crée une colonie pénitentiaire.
De nombreuses révoltes de la population kanake spoliée de ses terres cultivables, soumise au code de l’indigénat ont été réprimées dans le sang(1878, 1917). D’incessants conflits se développent jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale.
La Kanaky-Nouvelle Calédonie connut beaucoup de statuts juridiques. Si les accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998) pouvaient faire espérer une marche vers l’indépendance, la politique de l’État français n’a cessé de chercher à maintenir sa domination.
La décision de l’État français de faire adopter (en 2024) la loi constitutionnelle modifiant le corps électoral (tel qu’il était défini dans les accords de Nouméa) signifie qu’il entend pérenniser le système de colonie de peuplement (favoriser la place des européens et des Caldoches et minorer les voix et les droits des Kanaks).
Le gouvernement Macron considère que l’on est sorti de la période des accords de Nouméa, suite aux trois référendums sur l’indépendance (2018, 2020, 2021). Or le 3e référendum pouvait laisser espérer qu’une majorité pour l’indépendance soit acquise. Le gouvernement a alors imposée la tenue de ce référendum en pleine période du Covid, alors que la population kanake durement touchée par l’épidémie était entravée par les mesures sanitaires et les coutumes funéraires.
Aujourd’hui, cela fait 170 ans que la Nouvelle Calédonie-Kanaky subi l’occupation militaire : 1450 militaires en missions officielle... Et Macron et son gouvernement sont décidé à imposer la modification de la loi électorale et la maintien de la Nouvelle Calédonie-Kanaky .