Blanquer et la nouvelle offensive à l’issue du "Grenelle"

Intervention Émancipation au CDFN de la FSU le 25 mai 2021

Le rôle de notre fédération est de combattre résolument Macron et sa politique.

Un exemple dans l’actualité immédiate : la nouvelle offensive issue du "Grenelle".

Demain Blanquer va annoncer ce qu’il nomme « les perspectives du Grenelle ».

Ses objectifs sont clairs. Qui peut les ignorer ?

Il veut aller vers la « transformation des ressources humaines », vers la « modification », c’est-à-dire vers la casse du métier.

Il annonce notamment des mesures d’individualisation des carrières, la mise en cause de l’avancement à l’ancienneté. Il veut développer les primes au mérite, des primes liées au « devoir de remplacement », à la « formation hors temps de travail », à la mise en œuvre de « projets innovants », c’est-à-dire de projets qui vont dans le sens des orientations du ministère.

Tout cela est en lien avec la mise en œuvre des contre réformes de l’Enseignement, avec la mise en œuvre de la loi de transformation publique (LTFP), l’extension du recrutement sur contrat…

Et maintenant, le secrétaire général de notre fédération annonce que la direction de la FSU va s’engager dans les nouvelles concertations de l’Agenda social de Blanquer, suite aux annonces du Grenelle.

Le seul objectif de ces concertations, c’est d’obtenir la présence des syndicats, de la FSU, et ce faisant, leur caution à la mise en œuvre des plans de dislocation du statut, du métier, lesquels correspondent aux objectifs de Macron.

L’urgence est donc que la FSU annonce qu’elle ne participera pas à ces concertations et qu’elle s’adresse en ce sens aux autres organisations syndicales afin que se réalise l’unité contre les nouvelles attaques issues du Grenelle.

C’est là la priorité si l’on veut construire l’unité pour organiser la résistance, la mobilisation contre les mesures prévues par Macron et Blanquer, dans la perspective de l’abrogation des contre-réformes de l’enseignement public.

Il y a urgence de rompre avec cette soumission au « dialogue social » si l’on veut effectivement combattre contre la marche à la destruction de l’Enseignement public, du statut des personnels au profit de la contractualisation généralisée telle que le prévoit la loi de transformation de la Fonction publique.

......................................

27 mai : à noter que Blanquer annonce donc la poursuite des concertations dans le cade de son "Agenda social". Les syndicats devraient donc avoir à "négocier" la répartition de 400 millions d’euros et les contreparties envisagées par le ministre...
Un "partage" de ’l’indemnitaire" (source d’inégalités, lesquelles touchent particulièrement les femmes)... C’est une nouvelle caution apportée au blocage du point d’indice maintenu.

Quant aux "contreparties", si Blanquer est resté plus ou moins évasif, il ne renonce pas : autonomie accrue des établissements ; individualisation sous divers aspects (un bon moyen pour disloquer les acquis statutaires, les règles nationales d’avancement... diviser les collègues, introduire toujours plus de concurrence...) ; obligation de remplacements à l’interne, possibilités pour ce faire d’utiliser des outils numériques...