Pour la scolarisation de tous les jeunes dans le cadre de l’enseignement public

La CA académique du SNES de Lyon s’est tenue le 4 septembre 2019. Nous publions ci-dessous les interventions des représentants Émancipation et les motions défendues.

1re partie : Exiger le retrait du projet de retraites à points de Macron et son gouvernement

2e partie  : Combattre la mise en œuvre des réformes Blanquer et de la Fonction publique

3e partie  : Pour la scolarisation de tous les jeunes dans le cadre de l’enseignement public

À cette rentrée, nombre de jeunes ne sont pas scolarisés faute de places. Les collègues d’UPE2A sont en grève demain contre la suppression de l’indemnité qui rémunère le travail de positionnement, de coordination, d’orientation, d’accompagnement des élèves allophones.

Nombre de jeunes étrangers, de mineurs isolés arrivés ici au péril de leur vie afin de pouvoir étudier, obtenir un diplôme leur permettant de vivre en toute autonomie, n’ont pas d’école.

UPE2A en grève Lyon

Des jeunes qui ont passé les tests au CASNAV, parfois depuis septembre 2018, ne sont pas affectés. Suite aux tests passés au CASNAV, d’autres jeunes (16-18 ans) sont positionnés ainsi : “CAP, Mission locale”.

C’est là une première illustration des lois Macron de démantèlement de la voie professionnelle scolaire et de l’application de la loi Blanquer.

Cette loi fait disparaitre le droit à la scolarisation après 16 ans (scolarisation qui relève de la responsabilité de l’État) et le remplace par une “obligation de formation” pour tout jeune jusqu’à l’âge de 18 ans. Cette “obligation” placée sous le contrôle des Missions locale et avec “le concours de Pôle emploi” rend le jeune responsable de sa formation. On pourrait ainsi contraindre un jeune qui n’aurait pas de place dans le système scolaire (ou pas d’emploi) à effectuer un “service civique”, un séjour en entreprise pour découvrir un métier… Mais ces “activités” en entreprise ne sont pas des “stages de formation professionnelle”, et ne conduisent pas à un diplôme. Et pour les jeunes étrangers, elles ne sont pas prises en compte par la préfecture dans les six mois de formation professionnelle exigés pour la délivrance d’un titre de séjour à la majorité.


Motion Émancipation  :

La CA académique du SNES se prononce pour le droit à la scolarisation et à la formation débouchant sur un diplôme national pour tous les jeunes quelle que soit leur origine.

Elle dénonce le processus qui remplace, pour les 16-18 ans, le droit à la poursuite d’études sous statut scolaire par une « obligation de formation » sous la forme de dispositifs « d’accompagnement » ou de « stages » ne conduisant pas à l’obtention d’aucun diplôme et qui permettent l’extension du travail gratuit des jeunes.
Elle demande l’ouverture de tous les dispositifs UPE2A et des classes de CAP/bac pro nécessaires à la scolarisation de tous les jeunes dans le cadre de l’Enseignement public.

Passage intégré dans le texte de la direction académique